À ma gauche, il est brûlant, ses congés sont larges et musclés, j’ai nommé : le moi d’août ! Son adversaire est non moins redoutable et bardé de jours fériés : c’est le moi de mai ! Qui sera le moins productif des deux ? Une seule façon de le savoir… En avant pour le match !

Août, un moi tout en paradoxes

Le moi d’août, tel qu’on le connaît, n’a pas toujours existé. Sa naissance peut-être datée très exactement : 1936, en même temps que les congés payés.

Depuis, il fait figure de trou noir dans le calendrier… Une réputation justifiée ? Pas forcément.

En mai, fais ce qu'il te plait... En Août, fait ce qu'il te ploût.
En mai, fais ce qu’il te plait… En Août, fais ce qu’il te ploût.

S’il est vrai que 40% des entreprises françaises ferment leurs portes en août, d’autres en profitent pour faire la maintenance ou les inévitables travaux – le contraire du temps perdu, donc.

Par ailleurs, tous les secteurs d’activité réagissent différemment. Si l’automobile et l’industrie sont particulièrement touchées par la baisse de productivité, l’agriculture ou la pharmacie ne le sont pas.

Quant au secteur des services, contre toute attente, en août l’activité tend à augmenter, tandi qu’elle baisse systématiquement au mois de juillet.

Mai, un moi très équivoque

Certains secteurs peuvent enregistrer une baisse d’activité de 10% ; par contre, des secteurs comme l’hôtellerie, la restauration, mais aussi les garagistes, bénéficient des nombreux week-ends prolongés.

Au final les écarts se compensent, et l’impact des jours fériés sur l’économie nationale s’avère négligeable.

Mais le moi de mai, ce flibustier, possède plus d’un tour dans son sac !

Il parvient à surchager une catégorie bien précise de travailleurs : les cadres. En effet, ce sont eux qui compensent la désorganisation des équipes, les collaborateurs absents, le casse-tête des livraisons et des partenaires injoignables…

Pourtant, si ces désagréments sont connus, seules 12% des entreprises prennent des mesures spécifiques pour s’adapter au moi de mai. Alors, qu’est ce qu’on attend ?

Finalement, qui est le grand gagnant ?

Difficile de départager le moi d’août et le moi de mai. Match nul !En tous cas, pour la France… Car outre atlantique, c’est le moi de mars qui fait trembler les entreprises !

On le décrit souvent – à raison – comme le moi le moins productif de l’année. En cause : le “March Madness”, championnat national de basketball.

Loin d’être anecdotique, celui-ci coûterait 6,8 milliards de dollars à l’économie américaine.

Comme quoi : à chacun ses baisses de régime !

Sources